Entraînement au squash pendant une pandémie

Les neuf derniers mois ont été un défi de taille pour notre société et une épreuve considérable pour notre courage collectif. Les athlètes de haute performance n’ont pas échappé à cette épreuve avec l’accès limité aux installations, l’absence de compétitions pour les garder motivés et leurs communautés d’entraînement compromises. Cependant, avec la lumière que l’on peut entrevoir au bout du tunnel, il convient de faire le point sur votre situation relativement au squash et sur ce que vous pouvez faire au cours des trois importants prochains mois, avant que nous ne soyons de retour sur les terrains.

Voici cinq petits conseils pour vous aider à vous préparer à la reprise de vos activités au printemps 2021:

  1. Fixez-vous des mini objectifs. Pendant la pandémie, les jours peuvent facilement se transformer en semaines et les semaines en mois. Il est important de se fixer des objectifs chaque jour ou chaque semaine pour les choses que vous POUVEZ contrôler et éviter de vous concentrer sur ce qui ne se contrôle pas. Notez cinq mini objectifs au début de la semaine et cochez-les au fur et à mesure que vous les réalisez. Ces objectifs peuvent être toute chose qui est pertinente pour vous : faire dix minutes de saut à la corde, lire 50 pages d’un livre, apprendre à cuisiner une nouvelle recette, regarder trois matchs de squash complets, faire 50 extensions des bras par jour, faire un appel vidéo avec vos grands-parents, etc. L’objectif est de garder votre esprit à l’entraînement et de rester motivé malgré les circonstances.
  2. Ajoutez des compétences à votre boîte à outils. Les meilleurs professionnels dans n’importe quel sport doivent développer un large éventail de compétences, en plus des trois grandes catégories que sont la technique, la tactique et la condition physique. Avec autant de choses à faire en si peu de temps pendant une saison d’entraînement normale, c’est l’occasion idéale d’acquérir les outils secondaires nécessaires pour compétitionner au niveau international. Ces outils comprennent notamment la flexibilité, le mouvement fonctionnel, l’entraînement mental, la psychologie du sport, la nutrition, la récupération et la prévention des blessures. Ces compétences sont utilisées de manière différente par chaque personnalité et certaines vous parleront plus que d’autres. Il est temps d’essayer le plus grand nombre de méthodes possible et de commencer à trouver celles qui conviennent le mieux à votre futur arsenal. Vous entendrez souvent les joueurs à la retraite dire qu’ils auraient souhaité passer plus de temps à faire du yoga ou à travailler le côté mental des matchs quand ils étaient plus jeunes – c’est le moment de regarder vers l’avenir et d’être proactif.
  3. Il s’agit d’un outil très puissant qui peut être développé en dehors des terrains. Visitez cette page qui traite d’une étude intéressante réalisée avec un groupe de joueurs de basketball et examinez les résultats – https://www.breakthroughbasketball.com/mental/visualization.html (en anglais). La visualisation pour le squash n’a pas besoin d’être strictement de jouer un match – vous pourriez vous imaginer en train de frapper 20 coups consécutifs avec une technique parfaite pendant cinq minutes par jour et commencer à bâtir des modèles, des routines, des matchs avec conditions et des matchs. Plus vous pouvez vous concentrer longtemps et plus vos séances sont précises, plus vous vous améliorerez.
  4. Solo, solo et solo. Vous avez déjà entendu votre entraîneur prononcer ces mots? Il ne fait aucun doute que pour diverses raisons, les joueurs de squash canadiens passent moins de temps sur les terrains que les autres grandes nations de squash. Les premières activités autorisées lors du retour au jeu pendant la pandémie de COVID-19 seront les frappes en solo, et les terrains vous attendront dès que les restrictions seront levées. Les frappes en solo sont inestimables pour améliorer votre niveau de jeu et constituent probablement le moment le plus important qu’un jeune joueur puisse passer à s’entraîner. Regardez un match de la PSA mettant en vedette l’un des 20 meilleurs joueurs et essayez de saisir le temps qu’il a passé à développer la technique, la précision, les effets, la feinte, les jeux courts, la vitesse de la tête de raquette, la force du coup, ainsi que les mouvements de base. Doublez le temps que vous passez à frapper en solo et faites‑le avec intention – l’usage rend maître.
  5. Restez en contact avec votre communauté. Les joueurs de squash canadiens (et à travers le monde) vivent tous la même période frustrante. Vos entraîneurs ont été profondément affectés, tout comme vos coéquipiers et vos adversaires amicaux dans l’ensemble du pays. Il est important de savoir qu’un très grand nombre d’autres joueurs traverse cette période et qu’en nous serrant les coudes, nous en sortirons plus forts. Envoyez un message à un joueur d’une autre province, organisez un appel vidéo pour vos coéquipiers ou envoyez une carte de Noël par la poste à votre entraîneur! Le printemps s’en vient et nous espérons que nous serons alors tous réunis. En attendant, restez en sécurité, faites preuve d’intelligence et armez-vous de patience pour traverser cette dernière vague de la pandémie.