Entrevue avec Thomas King du Regina Squash Centre : Ouvrir un club de squash pendant une pandémie; Rendre le squash rentable et l’accueil des Championnats canadiens masculins et féminins par équipes

Entrevue réalisée par Ben Pitfield

 

J’ai rencontré Thomas King alors qu’il jouait pour l’Ontario aux Championnats canadiens masculins et féminins par équipes, qui étaient accueillis dans ses nouvelles installations, le Regina Squash Centre. Thomas, ancien numéro 191 mondial et quatre fois vainqueur du Saskatchewan Open, jouait pour sa province natale de la Saskatchewan et assurait la présidence du tournoi. Bien que l’Ontario ait battu la Saskatchewan lors des éliminatoires des 3/4, il a eu la gentillesse de me parler. Tout au long de notre conversation dans son petit bureau à l’avant de l’établissement, j’ai été frappé par sa franchise, son humilité et sa bonne humeur. Toutefois, c’est son amour du jeu et son désir de l’aider à se développer qui ressortaient le plus.

     Contexte : Regina est la capitale et la deuxième plus grande ville de la province canadienne de la Saskatchewan, avec une population d’environ 250 000 habitants. Elle se trouve sur la route transcanadienne, à peu près à mi-chemin entre Winnipeg et Calgary. Le Regina Squash Centre, avec ses trois courts de squash et sa salle d’entraînement, est la première installation dédiée à cette activité dans la ville.

 

Ben Pitfield : Quel est l’état du squash dans les Prairies?

 

Thomas King : Calgary possède le plus grand nombre de joueurs, qui sont aussi les meilleurs. Edmonton est un peu plus petite et le monde du squash y est plus petit aussi. Je dirais que Saskatoon et Regina ont le même nombre de joueurs. Tandis que Winnipeg est assez forte; c’est une ville plus grande.

Dans l’ensemble, je crois que le sport a probablement connu une baisse depuis le début de la pandémie de COVID-19. Je sais qu’ici, au Regina Squash Centre, nous travaillons fort, et les gens viennent jouer. En revanche, comme dans le reste du Canada, je sais que le squash a été touché fortement par la pandémie de COVID-19 et que certaines installations ont dû fermer ou retirer des courts, et les réaménager.

 

BP : Comment vois-tu le squash rebondir à Regina après la COVID-19?

 

TK : Le sport reprend. De nouveaux joueurs s’ajoutent. Beaucoup ont lâché le sport [pendant la COVID-19] et je ne pense pas qu’ils vont tous revenir. Certaines personnes sont simplement parties, elles se sont tournées vers autre chose. Le pickleball connaît manifestement une croissance rapide; c’est plus facile pour le corps, c’est moins cher, et le golf à disque semble être très populaire parce qu’on peut le pratiquer à l’extérieur pendant la pandémie de COVID-19.

Je pense que c’est une question de personnes, pas nécessairement de sport. Je pense que ces sports ont fait un bon travail en incitant les gens à sortir et à populariser leur jeu, à amener leurs amis. Le squash n’est pas différent, c’est ce qu’il faut faire.

 

BP : C’est ce que vous faites.

 

TK : J’essaie, oui.

 

BP : D’où est venu le rêve de cette installation?

 

TK : Quand j’étais enfant, je devais voyager pour participer à des tournois juniors; je devais aller à Calgary, Winnipeg, Edmonton. Ce qui représente un minimum de 6 à 8 heures de déplacement. Nous n’avions pas de tournois juniors. Et nos entraîneurs, sans vouloir paraître ingrats, nous sommes toujours des entraîneurs bénévoles ou à temps partiel après le travail. Nous n’avions pas d’entraîneur professionnel. Les programmes juniors n’étaient pas très structurés.

Alors, en voyageant à travers le Canada (et lors de la tournée de la PSA), j’ai vu toutes ces villes de la même taille que Regina, voire plus petites, et qui disposent de meilleures installations, et je me suis dit : « Pourquoi Regina ne peut-elle pas avoir ça? » Et les gens disaient que « Regina est trop petite » et qu’« il n’y a pas d’argent dans le squash », j’ai entendu ça toute ma vie et je le croyais. Mais je suppose qu’en tant qu’adulte, je suis trop têtu et je me suis dit « tant pis, j’ai voyagé jusqu’à ces tournois. Si un pays du tiers monde peut avoir un club avec 10 courts dans une ville plus petite que Regina, il n’y a aucune raison pour que nous ne puissions pas en construire quelques-uns. » Les gens ont un emploi; les gens paient leur équipement de hockey, ils peuvent payer une raquette de squash.

Je pense donc que c’était en grande partie de l’entêtement et un désir de prouver que [les détracteurs] avaient tort.

 

BP : Comment ton passage chez les pros a-t-il influencé ce que tu voulais faire de l’installation?

 

TK : En voyageant, même si je n’essayais pas d’apprendre, j’apprenais constamment. Voir toutes ces villes différentes, ces installations différentes; j’aime apprendre sur les populations et la démographie. Chaque fois que je voyage, je cherche sur Wikipédia des renseignements sur la ville et l’emplacement de son club par rapport au centre-ville, etc. Je demandais toujours (aux clubs) leur nombre de membres, le nombre d’enfants inscrits dans leurs programmes. Voir 100 exemples différents de clubs différents, et voir que tel club gagne de l’argent et que tel autre a fermé ses portes, a fait faillite. Évidemment, ils ont fait faillite parce que ce qu’ils faisaient ne marchait pas, alors j’ai voulu suivre (voir imiter) ceux pour qui ça marchait.

 

BP : Peux-tu me donner un exemple d’un club qui t’a marqué?

 

TK : La National Squash Academy [à Toronto]. Même si c’est mon club d’origine, la National Squash Academy est aussi mon club préféré. Et, malheureusement, l’Académie n’a pas marché, mais la sensation qu’elle dégageait était ma préférée.

L’Edmonton Squash Club était probablement l’exemple le plus concret de ce qu’il faut faire si l’on veut faire d’un club une entreprise.

 

BP : Combien de temps es-tu resté à la National Squash Academy?

 

TK : La première fois, j’y suis allé pour une semaine. Je restais avec Josh Hollings. Puis un an plus tard, j’y suis retourné et j’y suis resté jusqu’à ce qu’elle ferme. J’y suis resté un an et demi.

 

BP : Je sais que l’équipe de la National Squash Academy a eu un impact sur ton développement ici.

 

TK : Oui. Je vivais avec Gary Waite, que je considère toujours comme mon entraîneur. Je reste donc constamment en contact avec lui. Peu importe la raison : s’entraîner, jouer ou brasser des affaires. Jamie Nichols m’a beaucoup aidé. Il m’a fait part d’un grand nombre des leçons qu’il a apprises (en développant la National Squash Academy) : les finances, des conseils pour m’aider à démarrer.

 

BP : Lorsque tu as décidé de mettre ce plan en action, quels ont été tes premiers pas?

 

TK : J’y pensais constamment, mais je n’avais pas vraiment l’intention de le faire. Je jouais le mieux que je n’ai jamais joué. Je pense que j’étais sur le point de faire une percée. J’étais classé à environ 190 (au monde), c’était la première année où je gagnais de l’argent sur le tour et j’étais confiant. Puis, je me suis déchiré le ménisque et la pandémie de COVID-19 a frappé, tout en même temps, et les installations ont toutes été fermées et j’ai dû me faire opérer. J’ai eu une infection à la jambe et j’ai dû retourner pour une autre opération. Quand j’étais allongé à l’hôpital pendant une semaine après, j’ai réalisé que je ne serais plus jamais le même. J’ai de l’arthrite dans mon genou maintenant. Alors je me suis dit : il est temps de s’engager à faire le club. Et toute la passion que j’avais pour le jouer, pour le jeu, je l’ai apportée à ma nouvelle entreprise.

La devise du club est en fait « Le squash d’abord »; donc pour chaque décision que j’ai prise, j’ai essayé de traiter le jeu de squash comme la priorité.

 

BP : Une fois ce moment de révélation atteint, quelles ont été tes premières démarches?

 

TK : J’ai fait un tableau de Gant dans mon appartement.

Je ne dirais pas que c’était linéaire; je faisais 10 choses différentes en même temps. J’ai dû mettre mes finances en place, j’ai dû obtenir un prêt, j’ai dû apprendre la responsabilité et les aspects juridiques, j’ai dû trouver un moyen de réunir le capital. Je n’avais pas grand-chose à mon actif lorsque j’ai décidé de le faire, alors trouver un moyen de réunir des centaines de milliers de dollars pour créer un club a été très difficile. Ensuite, il m’a fallu trouver des courts. Je n’avais aucune marge de manœuvre pour gaspiller de l’argent, je devais m’assurer que chaque cent dépensé l’était délibérément. Le processus d’obtention des permis était imposant; j’ai dû passer par cinq ou six permis, et il a fallu six mois pour approuver l’un d’entre eux.

J’ai dû faire beaucoup de recherches sur beaucoup de choses différentes. Ce n’était pas linéaire et je travaillais à plein temps, plus des quarts supplémentaires, et j’essayais de monter le club. Je faisais 10 choses différentes en même temps.

 

BP : Combien de temps cette fenêtre a-t-elle duré?

 

TK : Ça m’a pris un an et demi. Quand le club a ouvert, je pense que beaucoup de gens pensaient que nous venions juste de commencer. Mais il m’a fallu un an et demi entre le moment où je me suis pleinement engagée et celui où nous avons ouvert nos portes. Et la plupart du temps, il s’agissait du processus d’autorisation, d’attendre après d’autres personnes.

 

BP : Qui ont été tes mentors dans ce processus?

 

TK : Je dois dire que mon père est le premier. Il était PDG d’une entreprise, un lieutenant-colonel dans l’armée. C’est mon meilleur ami. Je dois dire mon père, chaque fois.

Gary Waite, mon entraîneur, me remonte le moral quand je suis déprimé et c’est aussi un coach de vie fantastique.

Ma fiancée, elle a été avec moi à chaque étape du chemin. Et il y a aussi des gens dans la communauté locale qui m’ont beaucoup aidé.

Mon agent immobilier m’a beaucoup aidé, tout comme l’avocat de ma société.

J’ai rencontré Clive Caldwell cet été. Il possède trois beaux clubs dans le centre-ville de Toronto : le Cambridge, l’Adélaïde et le Toronto Athletic. J’ai aussi beaucoup appris de lui.

Je ne me suis pas senti seul.

 

BP : Quelle a été la partie la plus difficile de l’ouverture d’un établissement au milieu d’une pandémie?

 

TK : Ça a l’air ringard, mais : croire en moi. Comme quand j’étais sur le tour. Je me remets en question tous les jours. Il est donc important de trouver un moyen de faire chaque jour une chose qui te rapproche de ton objectif. Certains jours, je travaillais beaucoup et c’était positif. D’autres jours, lorsque rien n’était fait, je devais me forcer à lire un chapitre d’un livre d’affaires, à passer un coup de fil ou à relire de vieux courriels – faire quelque chose de productif qui allait m’aider.

Je dirai que le plus dur n’a pas été de l’ouvrir, même si c’était très difficile. Je dirais que maintenant que c’est ouvert, c’est qu’il devienne rentable. Je pense que beaucoup de gens mettent tous leurs efforts dans l’ouverture de quelque chose et ensuite, quand c’est ouvert, ils sont dépassés et ils n’ont pas de plan pour le rendre rentable. À la fin de la journée, il faut au moins faire ses frais.

 

BP : Est-ce que tu fais ça en ce moment?

 

TK : Oui.

Certains mois sont bien meilleurs que d’autres; certains même sont très difficiles. Cela ne fait qu’un an et demi, donc je n’ai pas beaucoup de données, mais la deuxième année est nettement meilleure que la première.

Je le dis aux gens : « nous avons une croissance conservatrice ». Le centre ne grandit pas trop vite, je peux gérer la croissance. Je pense que c’est ainsi qu’une entreprise stable devrait être.

 

BP : Mais tu constates que de nouvelles personnes passent la porte?

 

TK : Certaines personnes partent, mais nous avons plus de personnes qui entrent que de personnes qui sortent.

 

BP : C’est génial. Cela doit être très gratifiant.

 

TK : Oui, ce l’est.

 

BP : Comment la communauté locale du squash a-t-elle réagi?

 

TK : Je peux jurer? [Rires]. C’est génial en [maudit]. Il n’y avait pas que moi qui voulais un club.

Je ne veux pas être négatif à l’égard des autres installations – ce sont de grandes installations, de grands gymnases et ils ont été vitaux pour la communauté. Mais je pense qu’il y a toujours eu un manque d’installations dédiées. On a toujours eu l’impression que le squash était une réflexion après coup, du genre « oh, nous avons des courts », mais aucun effort n’était fait pour améliorer le squash du côté des installations. Et je le comprends, si vous pouvez faire 10 fois plus de revenus avec de l’entraînement personnel ou du yoga, c’est logique. Mais on avait toujours l’impression que nous [les joueurs de squash] étions des intrus, on ne se sentait pas chez nous. Je pense donc que c’est probablement la chose la plus importante : les gens se sentent plus chez eux, mieux accueillis en tant que joueurs de squash, ici.

Je suis partial, mais c’est ce que je pense.

 

BP : Penses-tu que ce que tu fais ici est reproductible?

 

TK : Totalement.

C’est définitivement reproductible. On pourrait même le faire en plus grand, en mieux et pour moins cher – j’ai gaspillé de l’argent pour des trucs. J’ai l’intention de le faire dans d’autres endroits. Saskatoon, par exemple : non loin de Regina, une ville de la même taille (population : ~270 000). La ville n’a pas d’installation dédiée au squash. Si cela fonctionne ici, cela fonctionnera là-bas. Kelowna (Colombie-Britannique) est un autre endroit : une grande communauté de squash sans installation dédiée. Il y a des millions d’exemples. Dans tout le Canada, surtout dans les villes de taille moyenne. Dans les grandes villes, il y a des installations. Mais les villes de taille moyenne, comme Sudbury, en Ontario; Saskatoon; Red Deer, en Alberta et Halifax en Nouvelle-Écosse. Ce sont les endroits qui ont des difficultés avec le squash, à mon avis, et qui ont besoin d’installations dédiées.

Je pense que le plus difficile n’est pas de construire des installations, mais de trouver la bonne personne pour les diriger. J’aimerais être partout, mais je ne peux être qu’à un seul endroit à la fois. Chaque établissement a besoin de la bonne personne en place, qui pousse la communauté, et qui rend le tout plaisant. C’est ringard, mais le squash amène les gens ici pour la première, mais ils restent pour la communauté et les amitiés. Il faut le bon type de personne pour créer cet environnement.

 

BP : Quelles mesures prends-tu pour prendre soin de la communauté?

 

TK : Je connais tous ceux qui passent la porte. Je fais de mon mieux pour être heureux. J’essaie de faire en sorte que tout le monde soit le bienvenu. Je fais de mon mieux.

 

BP : Qu’en est-il de la programmation?

 

TK : La programmation junior est une évidence. J’essaie de faire en sorte que les enfants tombent amoureux du squash. Je n’enseigne presque jamais la prise aux gens. Si quelqu’un qui connaît mon jeu lit ceci, il peut en rire. Je suis autodidacte à bien des égards – je n’ai pas la bonne prise, je ne bouge pas bien – mais j’adore le squash. C’est pour ça que j’ai travaillé dur et que je me suis amélioré. À mon avis, un entraîneur doit inciter ses athlètes à en tomber amoureux.

Il y a aussi la soirée des dames qui a été un grand succès. Il y a beaucoup plus de femmes qui jouent maintenant que jamais; il y a autant de femmes que d’hommes.

Je fais aussi des soirées d’introduction au squash. J’essaie juste de faire en sorte que les gens en tombent amoureux. Je sais que ce n’est pas pour tout le monde, ce n’est pas tout le monde qui va aimer, qui va être bon. Il faut juste leur donner la chance d’aimer ça.

 

BP : Quelle est la vision à long terme?

 

TK : Je pense toujours que Regina peut se développer, que ce soit moi ou d’autres hommes d’affaires. Je pense que Regina est assez grande pour avoir plusieurs clubs. Nous n’en avons que deux pour le moment, et si un troisième arrivait, je serais honnêtement heureux : plus de gens pourraient jouer au squash. Je ne pense pas que cela aurait un impact sur mon entreprise. Plus il y a de courts, mieux c’est.

Personnellement, j’aimerais participer à la culture du squash dans tout le Canada.

 

BP : Avec la même philosophie de croissance conservatrice?

 

TK : [Rires]. Si ça doit grandir vite, alors faut que ça grandisse vite. Il faut laisser les choses aller. Mais je pense que tant que la croissance est conservatrice, c’est bien. Penser comme un joueur : on s’améliore chaque saison, on fait les efforts. Il faut faire de même dans les affaires : tu achètes plus de matériel de gym, tu écoutes les membres. S’ils veulent un sauna, tu vois si tu peux en installer un. Pour moi, c’est une croissance conservatrice.

Si je pouvais avoir une croissance plus rapide, je le ferais. Tu ne veux pas que les choses stagnent, tu ne veux pas être satisfait. Une chose que Gary Waite m’a apprise, c’est de ne jamais être satisfait, car [être satisfait], c’est la fin de ta carrière. C’est la même chose dans les affaires. Ce n’est jamais assez bien et tu dois continuer.

 

BP : Que représente l’accueil du Championnats canadiens masculins et féminins par équipes pour toi et pour l’installation?

 

TK : C’est génial.

Je veux juste que tout le monde soit excité et heureux. Bien que cela ait pris beaucoup de temps et que nous ayons dû faire travailler l’argent, cela en valait la peine, car tout le monde a passé un bon moment. Tous les joueurs se sont bien amusés et les bénévoles y ont largement contribué. Il y avait des bénévoles [et des participants] ici, qui regardaient le squash, qui ne jouent même pas et qui étaient heureux.

 

BP : Voilà toutes mes questions. As-tu quelque chose à ajouter?

 

TK : Oui.

Je ne suis pas contre le fait d’aller à l’université, mais je pense que [en Amérique du Nord] les gens vont à l’université par défaut. Et ça me brise le cœur de voir des gens qui ont une passion évidente pour la musique, le sport ou l’art et qui ne la poursuivent pas parce qu’ils ont peur.

J’ai peur tous les jours, mais je continue quand même. Si tu as le courage de le faire, fais-le. Dans le pire des cas : ça ne marchera pas. Au moins, tu auras essayé. Et la seule personne qui va te taquiner pour cela est quelqu’un qui n’a pas [poursuivi son rêve], et son opinion ne compte pas.

Fais-le. Joue comme un pro, perd chaque match – au moins tu l’auras fait. Surtout quand on est jeune. Tu n’as rien à perdre.

 

Tu peux trouver le Regina Squash Centre sur Facebook, Instagram et sur son site web : reginasquashcentre.com.

 

Ben Pitfield est un joueur de squash et un écrivain de Toronto dont le travail a été présenté par la CBC. Il a joué à l’Université de Rochester et son club d’origine est le Badminton and Racquet.